Compression
La rétine compte environ 130 millions de photorecpteurs contre 1 seul million de cellules ganglionnaires dont les axones constituent sont la seule voie de sortie de la retine vers la caboche. Le message transmis par les photorecpteurs est donc réduit, compressé.
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Deux types de voies
Mais commençons par le commencement. L'information transite par deux grandes voies. Les cônes possèdent 2 types de synapses. Chacune contacte deux catégories de cellules bipolaires : les bipolaires invaginées (BipI) et les bipolaires superficielles (BipS). Ces deux cathegories réagissent de façon différentes au glutamate, le neurotransmetteur libéré par le cône. Dans l'obscurité, sous l'action du glutamate constamment libéré, les bipolaires invaginées sont hyperpolarisées et les superficielles, dépolariséesn(voir schema ci-dessous). Cette différence tient aux recepteurs (voir synapse) propres à chaque classe de bipolaires. On appelera ON le début de la stimulation lumineuse, OFF la fin.
En situation ON, avec donc moins de glutamate liberé, l'hyperpolarisation des BipI se trouve réduite. Cette variation se fait donc dans le sens d'une dépolarisation et en conséquence d'une excitation. En revanche, pour les BipS, la variation se fait dans le sens contraire. Dès le passage en voie OFF c'est l'inverse qui se produit. Le debut ON et la fin OFF de la stimulation lumineuse correspondent donc à des dépolarisations successives des deux catégories de cellules bipolaires de cônes.
Dés cet étage du traitemet rétinient, il existe deux types de voies indépendantes qui mesurent par des excitations l'une l'augmentation et l'autre la diminution de la quantité de lumière. Ces deux voies fonctionnent en parrallèle et demeurent indépendantes jusqu'au niveau du cortex visuel primaire.
Les bâtonnets quand à eux n'ont qu'un seul type de synapse : les synapses à "ruban" de type invaginé. Ils ne sont donc associés qu'à un seul type de cellules bipolaires. Il s'agit des bipolaires de la voie ON. Pourtant, à cette voie ON, des connections indirectes ajoutent une voie OFF.
En effet, à la différence des bipolaires de cônes, les bipolaires de bâtonnets ne contactent pas directement les cellules ganglionnaires. Le contact fait intervenir une cellule intermédiaire, spécialisée, située dans la zone plexiforme interne. Cette cellule, dite amacrines de type II possède deux sorties.