La perspective, ses lois et la façon dont notre cerveau traduit l'image en 2D en pseudo 3D.
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Presentation du sujet :
Il y a 2500 ans, les philosophes grecs pensaient que la lumiere sortait des yeux pour toucher les objets, il y eut même des recherches aprofondies des règles géometriques de ces rayons. Une autre théorie proposée par democrite (-450) consistait a penser que les images étaient formées par des corpuscules matériels émis par l'objet. Cette conception plus proche de la nôtre fut réduite à néant par Galien : il considérait que la pupille est beaucoup trop étroite pour recueillir l'image d'une montagne.
Ce ne fut qu'au Xeme siecle que l'on considéra l'oeil non plus comme emeteur mais comme récepteur de rayons lumineux. C'est le savant Ibn Al Haytham (965-1039) qui en fut l'instigateur. Il établit les lois de la réflexion à partir de considérations mathématiques et d'expériences menées, pour la première fois, dans une chambre noire. Il montra que la vision est due à l'interaction d'un phénomène physique, la lumière, avec l'œil. Cette idée sera refusée pendant plusieurs siècles en occident.
Léonard de Vinci (1452-1519) fut un pionnier de l'anatomie, il n'hesita pas a pratiquer la dissection et fit même une reproduction de l'oeil en verre avec un cristallin. ses traités ne furent pas publiés car inachevés. Les 5000 pages de ses notes manuscrites recèlent de nombreuses découvertes mais Léonard de Vinci s'employait à rendre illisibles ses notes et ses travaux ne seront vraiment connus qu'à la fin du XIX ème siècle.
René Descartes (1596-1650) appliqua à l'oeil ses découvertes des lois de la réfraction et montra que les rayons traversant l'oeil étaient soumis à ces lois.
Johannes Purkinje (1787-1869), un physiologiste tchèque étudia les images formées par une bougie sur son œil et constate que lorsqu'il la rapproche, le cristallin diminue sa courbure et amène ainsi les rayons lumineux à converger sur la rétine (de la même maniere que des lunettes).
Nos deux yeux nous permettent à tout instant d'avoir une vision des choses à points de vue différents. Cette double vision nous permet de définir un point dans l'espace, et son mouvement. Notre vision est donc télémétrique (elle apprécie les distances). Cette faculté a ses bons et ses mauvais cotés, bien que notre regard puisse porter jusqu'à l'infini, nous voyons mal sur les bords. Se situer dans l'espace est un opération physique et mentale qui demande un certain temps. La premiere chose que nous faison généralement quand nous entrons dans un lieu inconnu, est un balayage circulaire afin d'en repérer les limites, les dangers potentiels et les issues de secours. La plupart des données du décor et les distances relatives des objets sont enregistrées plus ou moins consciemment, selon que le regard s'attarde ou non sur un détail intéressant. Car on entre aussitôt dans le domaine de la psychologie visuelle : chacun voit avec son cerveau.
L'appréciation du relief dépends donc plus ou moin du spectateur. C'est pourquoi tous les moyens de représentation suggèrent la sensation de relief par des procédés différents. Le dessin au trait fait appel à la mémoire des formes en symbolisant un objet déjà connu, la peinture en trompe-l’œil tire parti des lois de la perspective.
Organisation du site :
Dans la partie sur les règles de perspective, vous trouverez des agrandissements de parties du dessin principal utilisant les règles en question.
La suite tente de définir un moyen arithmétique de construction en perspective, contrairement au constructions purement géométriques énoncées dans la partie précèdente.
Une premiere analyse de l'image est réalisée directement dans l'oeil, il est donc important de connaitre son fonctionnement.
Notre cerveau interprète l'image de façon bien précise. modifiant les données qu'il reçoit en fonction de ce qu'il a déja vu. Un ensemble de lignes est considéré comme une interprétation du relief grace à des méchanismes specifiques du cerveau. Il constitue la derniere étape du voyage.
